Galerie Louis Gendre

Né en 1932 aux Etats-Unis, Dean Tavoularis entreprend des études d’architecture et d’art. C’était l’éducation parfaite pour un directeur artistique au cinéma puis il a tenté la « Cathédrale de l’Art », les studios Walt Disney et, à sa grande surprise, il a été engagé. C’étaient les années 50. Au bout d’un an Walt Disney lui a judicieusement offert de le transférer au département artistique des films et acteurs. Pendant les 7 années où « il a travaillé, il était libre de peindre ». Plus tard quand Dean Tavoularis a quitté Disney pour être décorateur il était devenu impossible de peindre. « J’ai travaillé pour différents Studios, j’ai voyagé pendant des années, toujours tiraillé entre deux désirs conflictuels : ma peinture et mon nouveau travail si excitant dans le cinéma. »

« Mon premier film en tant que directeur artistique fut Bonnie and Clyde, tourné au Texas par Arthur Penn avec lequel je tournerai aussi « Little big man ».

Ensuite je me suis envolé pour San-Francisco où j’allais concevoir Zabriskie Point pour rencontrer le grand Michelangelo Antonioni. C’était merveilleux. Ensuite j’ai rencontré Francis Coppola – le début d’une longue collaboration avec « The Godfather » 1, 2 et 3, ensuite « The Conversation », puis « Apocalypse now », « One From The Heart », «The Outsiders », « Rumble Fish », « Peggy Sue Got Married », « Gardens of stone », « Tucker », « New-York Stories », « Jack ».

…Sans oublier Roman Polanski, Philippe Kaufman, Nancy Meyers, Charles Shyer, Phil Joanou, William Friedkin, Dick Richards, Wim Wenders, Warren Beatty…

Peinture et cinéma sont pour lui des moyens différents mais comparables de créer un monde illusoire.

Dominique Païni a écrit : « Je me plais à penser que la peinture n’est pour lui qu’une continuité de sa virtuosité décorative, le prolongement qui anoblirait l’efficacité du décorateur. Ce sont en fait les deux faces opposées et unies d’une même entreprise, opposition fondatrice, comme si ce tempérament plastique ne se réalisait qu’en luttant : « la dramaturgie contre l’abstraction, les personnages contre les objets, le collage tragique contre caricature joyeuse, la peinture contre le cinéma. Contre, donc…avec ».